Romans

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Chair à fagot

Roman historique

Présenté en avant-propos comme la traduction d’un manuscrit anglais du 16ème siècle récemment découvert, ce récit imaginaire s’appuie constamment sur des faits historiques réels. Les archives d’Angleterre, de France et d’Espagne, fréquentées pendant trente ans, ont fourni un arrière-plan avéré jusque dans certains détails de la vie privée des personnages publics.

Le héros raconte, à la première personne, ses tribulations entre 1511 et 1555, au gré de bouleversements politico-religieux dont il subit directement et douloureusement les contrecoups. Son pays, en pleine mutation politique et sociale, se sépare de l’église catholique romaine, un premier Brexit : rupture avec l’Europe de l’époque, la chrétienté sous domination de Rome.

Elevé par une grand-mère « évangélique » avant la lettre, étudiant à Cambridge, le narrateur sera précepteur d’un fils de châtelain, secrétaire au service du cardinal Wolsey avant d’être chargé de trouver à Venise des documents pouvant justifier le divorce d’Henri VIII à l’origine du schisme de 1534. Il devient prêtre, puis prêtre marié (légalement), puis prêtre déchu (tout aussi légalement) après avoir côtoyé de grandes figures de la période Tudor. Trois souverains successifs, cinq ou six systèmes théologiques différents, mettent à rude épreuve la modération de sa foi et la constance de ses opinions quand un écart doctrinal peut conduire au bûcher et réduire un récalcitrant à de la chair à fagot.

Dans ce décor tumultueux, se trouve enchâssée une histoire d’amour délicate où rôde la mort, une passion périlleuse qui divisera les lecteurs : condamnable pour certains, pour d’autres lumineuse.

Ce roman est une plongée dans le passé, menée à un rythme soutenu, qui montre l’affrontement entre l’humanisme naissant et l’extrémisme religieux. La Renaissance, naguère triomphante en Italie, se fait ici dans la douleur. L’humour n’est cependant pas absent et se mêle à une vigoureuse satire de l’intolérance.



« Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?  »

Voltaire